« Je ne peux pas donner des jours à votre vie, mais je peux donner la vie à vos jours »

Au milieu des débats mondiaux sur la valeur de la vie et les dilemmes éthiques de la médecine moderne, la religieuse ukrainienne Giustina Holha Holubets a été récompensée pour son engagement inébranlable auprès des parents confrontés à des diagnostics prénataux dévastateurs. Le 5 mars, le président de l’Académie pontificale pour la vie, l’archevêque Vincenzo Paglia, lui a remis le prix « Gardienne de la vie » pour son travail d’assistance et d’orientation des familles qui, dans des moments de désespoir, pourraient considérer l’avortement comme leur seule option.

Sœur Giustina fondatrice de « Empreinte de vie »

Sœur Giustina, membre des Servantes de Marie immaculée, est non seulement psychologue clinicienne au Centre de génétique médicale de Lviv, mais aussi fondatrice et présidente de « Empreinte de vie », un centre périnatal pionnier créé en 2017. L’organisation, animée par sa devise : « Je ne peux pas donner des jours à votre vie, mais je peux donner la vie à vos jours », fournit des soins palliatifs périnataux aux familles qui éprouvent la douleur d’une maladie fœtale grave et incurable. Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qui s’est penchée sur le thème « La fin du monde ? Crises, responsabilités, espoirs », Sœur Giustina a parlé avec passion de la nécessité urgente de changer les attitudes sociales à l’égard de la perte prénatale.

Elle a souligné que les diagnostics prénataux conduisent souvent à des interruptions de grossesse qui, à leur tour, faussent les statistiques médicales en réduisant les cas enregistrés de maladies congénitales. Son travail au sein de « Empreinte de vie » s’appuie sur quatre piliers principaux :  Sensibiliser au deuil prénatal et périnatal Apporter un soutien émotionnel et psychologique aux mères et aux couples confrontés à un diagnostic fœtal grave  Fournir un soutien émotionnel et psychologique aux mères et aux compagnons confrontés à un diagnostic fœtal grave.  Défendre la dignité et les soins des enfants à naître en phase terminale  Accompagner les parents qui ont perdu un enfant pendant la grossesse ou peu après la naissance.

Aucune vie n’est trop courte pour laisser une trace dans le monde. 

Sœur Giustina a souligné qu’aucune vie n’est trop courte pour laisser une trace dans le monde. L’objectif de l’hospice est d’aider les parents à chérir chaque moment possible avec leur enfant, aussi court soit-il. Une petite empreinte peut tout de même laisser une marque sur cette terre », a-t-elle déclaré. « Notre mission est de soutenir les parents afin qu’ils puissent poursuivre le voyage de la grossesse avec amour, en chérissant chaque moment passé avec leur enfant ».  Elle a également souligné le manque de sensibilisation au deuil prénatal et périnatal, déplorant que de nombreuses personnes ne sachent pas comment soutenir les familles dans ces situations. Pour changer cette situation, « Empreinte de vie » promeut le 15 octobre comme une journée mondiale de sensibilisation à la perte de grossesse et des bébés.  

« Pour nous, cette journée est l’occasion de proclamer la valeur des vies plus courtes. C’est une journée pour honorer la maternité et la paternité. Le soir, nous allumons des bougies à la mémoire de ces petites âmes, créant ainsi une vague de lumière dans le monde entier : une vague de souvenir, d’espoir et d’amour », a-t-elle expliqué.  Le message de Sœur Giustina était clair : même lorsque la médecine n’offre aucune solution, l’amour demeure. Dans les situations où « on ne peut plus rien faire », il reste toujours quelque chose à faire : aimer, aimer jusqu’à la fin.

Un article du site Zenit.org