Infertilité : les NaProTechnologies, une alternative à la PMA

L’infertilité est une épreuve très douloureuse pour les couples. Quand le couple semble physiquement stérile, le ressenti peut être que toute la vie est stérile, voire qu’elle n’a pas de sens. Bien sûr, un couple sans enfant peut avoir une fécondité dans d’autres domaines, faire beaucoup de bien, soutenir toutes sortes de personnes, mais cela ne compense jamais cette absence d’enfant.

La Procréation Médicalement Assistée (PMA)

Face à l’infertilité d’une femme ou d’un homme, la médecine occidentale n’a souvent rien d’autre à proposer que la PMA (procréation médicalement assistée).

La FIV (fécondation in vitro), est l’un des principaux moyens employés par la PMA. Elle consiste à féconder des ovocytes avec des spermatozoïdes en dehors du corps de la femme, en laboratoire, puis à transférer l’embryon dans l’utérus de la mère. Elle est très éprouvante pour la femme qui la subit : injections quotidiennes, effets secondaires physiques et émotionnels du traitement hormonal, ponctions ovocytaires parfois douloureuses, transfert d’embryons dans l’utérus par le médecin…

Mais surtout, la FIV pose de sérieux problèmes éthiques :

– Bébé conçu non pas lors d’un acte d’amour entre ses parents, mais dans une éprouvette par le personnel médical : il débute sa vie en laboratoire plutôt que dans le corps de sa mère ;

– « Réductions » embryonnaires ou fœtales : on implante parfois plus de deux embryons dans l’utérus, pour augmenter les chances de survie d’au moins un bébé. Quand plus de deux survivent après environ deux mois et demi de grossesse, les médecins recommandent de garder seulement un ou deux fœtus afin d’éviter les risques inhérents aux grossesses multiples : la « réduction embryonnaire » consiste donc en l’élimination des embryons « en trop ». On injecte aux fœtus que l’on veut éliminer un médicament qui arrête leur cœur. Ils restent dans le corps de leur mère jusqu’à l’accouchement ;

– Congélation des embryons « surnuméraires » ;

– Devenir des embryons « surnuméraires » : si les parents ne souhaitent pas les faire naître ou les faire adopter, ils peuvent être détruits ou utilisés pour la recherche scientifique (puis détruits).

– Dans le cas des FIV hétérologues, le sperme utilisé n’est pas celui du conjoint mais d’un donneur. L’enfant conçu a donc un lien biologique avec sa mère, mais pas avec le conjoint de celle-ci, son père adoptif dans les faits. Il est coupé d’une partie de ses origines biologiques. Les enfants adoptés partagent cette souffrance, mais pour les enfants nés de FIV hétérologue, on la provoque volontairement.

Les NaProTechnologies : une alternative à la FIV

Le Docteur Thomas Hilgers, médecin américain catholique, est membre permanent de l’Académie pontificale pour la vie. À partir des découvertes des Docteurs Billings, il poursuivit des recherches, créant la méthode naturelle de régulation des naissances FertilityCare, et la NaProTechnology, ou NaPro, dans les années 1990.

Le Dr Hilgers tient à ce que l’on n’emploie pas l’expression de « contraception naturelle » pour parler de FertilityCare, car il s’agit d’une méthode permettant aussi bien d’éviter une grossesse que de la favoriser.

NaProTechnology signifie Natural Procreative Technology : aide médicale à la procréation naturelle. Attention, il ne s’agit pas d’une aide naturelle à la procréation, car des traitements médicaux sont utilisés, y compris la chirurgie. Mais il s’agit d’une aide à la procréation naturelle, c’est-à-dire que l’enfant est « fait maison », il est conçu au cours de l’acte conjugal.

Dans de nombreuses situations, quand la médecine classique ne propose que l’AMP (Aide Médicale à la Procréation), les NaProTechnologies proposent des traitements qui permettent une conception naturelle.

Indications des NaProTechnologies

Les couples peuvent se tourner vers les NaProTechnologies en cas d’infertilité primaire, d’infertilité secondaire (quand le couple a déjà eu au moins un enfant) ou d’infertilité après fausse couche. La NaPro peut tenter d’aider les couples, que la cause de la stérilité soit connue ou qu’il s’agisse d’une infertilité inexpliquée.

Les NaproTechnologies traitent les pathologies suivantes : infertilité, fausses couches à répétition, prévention de la prématurité, dépression post-partum, syndrome pré-menstruel, kystes aux ovaires, syndrome des ovaires polykystiques, douleurs pendant les règles, saignements irréguliers et anormaux, anormalité hormonale, pertes vaginales chroniques, etc.

Il y a cependant trois situations où la NaProTechnologie ne peut rien tenter :

– Si la femme est ménopausée ou a une insuffisance ovarienne précoce ;

– En cas d’obstruction des deux trompes ou d’absence de trompe ;

– En cas d’azoospermie chez l’homme (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme).

Efficacité de la NaProTechnologie

Environ 35 % des couples infertiles qui se tournent vers la NaPro obtiennent une naissance, avec un taux de succès plus important pour les femmes de moins de 40 ans.

Dans le cas des fausses couches à répétition, le taux de réussite est de 80 %.

La NaProTechnologie est plus efficace quand il n’y a pas eu de tentative de FIV auparavant.

L’observation du cycle féminin

Dans le cadre du traitement de l’infertilité, FertilityCare permet aux couples d’optimiser leurs chances de conception en ayant des unions sexuelles les jours les plus fertiles. À certaines périodes du traitement, les couples hypofertiles doivent aussi utiliser l’observation du cycle pour éviter une conception, quand le traitement n’a pas encore eu le temps d’être pleinement efficace et qu’une grossesse trop rapide risquerait d’aboutir à une fausse couche.

FertilityCare est aussi une méthode scientifique qui met en lumière certains symptômes de pathologies gynécologiques, en révélant des anomalies dans les écoulements ou l’absence d’écoulements.

Le suivi médical NaPro

L’instructrice FertilityCare met le couple hypofertile en contact avec un médecin formé aux NaProTechnologies. Le couple consulte le médecin après l’observation d’environ trois cycles féminins. Les tableaux d’observation du cycle donnent déjà un certain nombre d’indications au médecin NaPro. Un certain nombre de bilans seront prescrits à la femme et à l’homme pour compléter les indications données par le suivi FertilityCare : bilans sanguins, radios, échographies, spermogramme… L’observation du cycle avec FertilityCare permettra aussi de choisir les jours propices pour certains examens et certains traitements.

Le traitement peut consister en une supplémentation en hormones, en médicaments pour augmenter la quantité et la fluidité de la glaire cervicale, en stimulation ovarienne sous surveillance échographique, en opérations chirurgicales…

La NaProTechnologie propose des traitements aussi bien pour l’infertilité féminine que l’infertilité masculine. Environ 30 % des problèmes de stérilité sont d’origine à la fois masculine et féminine, 30 % sont d’origine essentiellement féminine et 30 % sont d’origine essentiellement masculine.

Le suivi en NaProTechnologie peut durer de un à deux ans.

Contrairement à la PMA, la NaProTechnologie traite les causes de l’infertilité, qui sont souvent des problèmes de santé chez la femme ou chez l’homme. Un suivi NaPro permet donc l’amélioration de la santé physique, qu’une grossesse ait pas pu aboutir ou non.

Contrairement à ce qui se passe avec la FIV, quand la fertilité est restaurée avec NaPro, il ne faut pas tout recommencer à zéro à chaque fois que le couple veut concevoir un enfant.

Conclusion

La NaProTechnology est donc une méthode qui permet de traiter les causes de l’infertilité pour que les couples infertiles puissent concevoir un bébé d’une manière naturelle. Il s’agit de restaurer la fertilité et non de produire un bébé en laboratoire. Le choix de NaPro est aussi un choix éthique qui évite les dérives de la FIV. Même si la conception d’un enfant n’est pas toujours possible, les NaProTechnologies ont une réelle efficacité pour le traitement de l’infertilité, une très grande efficacité en cas de fausses couches à répétition, et traitent de nombreux autres problèmes de santé, comme la dépression post-partum ou l’insuffisance luthéale.