Pologne: un dimanche de marches pour la vie et la famille dans 10 villes
Sous le slogan «Unis pour la vie, la famille et la patrie», des marches pour la vie et la famille ont été organisées ce dimanche 16 juin dans une dizaine de villes en Pologne. La Conférence épiscopale polonaise avait encouragé la participation des fidèles. Les organisateurs entendaient «exprimer leur opposition aux actions portant atteinte au droit à la vie, de la conception à la mort naturelle».
En ce dimanche 16 juin, des marches sous le slogan «Unis pour la vie, la famille et la patrie» ont eu lieu dans les rues de Varsovie, Cracovie et Gdańsk, mais aussi dans des villes plus petites comme Łęczna, Gryfic ou Dzierżoniów. La marche dans la capitale a débuté à 11h30 par une messe en l’église saint-Alexandre, sur la place des Trois Croix. Les participants se sont ensuite dirigés vers le Parlement et le bureau du Premier ministre, et la marche s’est terminée devant le monument au maréchal Józef Piłsudski, au Belvédère, une impressionnante statue dédiée à l’un des plus grands leaders polonais.
Les marches pour la vie
«Nous nous rendons dans les bâtiments des autorités publiques pour exprimer notre inquiétude face à des activités qui portent atteinte à l’ordre social et moral», et «nous demandons aux autorités d’abandonner ce type d’action, qui porte atteinte au droit à la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, et de respecter les principes qui découlent de la foi chrétienne et de la civilisation latine», a lancé le coordinateur des Marches pour la vie et la famille, Paweł Kwaśniak, du Centre pour la vie et la famille.
Il a ensuite précisé que l’objection ne concerne pas seulement les quatre projets en attente au Parlement qui étendent la légalité de l’avortement jusqu’à la 12e semaine de vie de l’enfant à naître. Le Centre pour la vie et la famille s’oppose également aux tentatives visant à nier le principe selon lequel les parents élèvent leurs enfants selon leur conscience.
La Marche pour la vie et la famille à Varsovie est accompagnée de la cloche «La voix de l’enfant à naître», qui retentira tout au long du parcours. «Pour éveiller les consciences des députés, des sénateurs, des membres du gouvernement, du premier ministre et du président», a noté Paweł Kwaśniak.
Des grands rassemblements de famille
Dans l’interview accordée aux médias du Vatican, Paweł Kwaśniak attire l’attention sur le caractère national des Marches pour la vie familiale qui, dans de nombreuses villes, constituent l’événement public le plus important de l’année. En outre, les marches sont une excellente occasion d’intégrer les familles qui se réunissent lors de pique-niques multigénérationnels.
«Nous donnons beaucoup de place aux familles, surtout aux familles nombreuses, pour montrer à toute la société que ces familles existent, qu’elles élèvent des enfants, que l’amour conjugal peut être beau, basé sur la responsabilité, dont le fruit est des enfants acceptés dans le monde et élevés par des conjoints aimants». Par cet exemple, a-t-il poursuivi, les familles peuvent encourager les jeunes à former leurs propres familles, en cultivant l’amour et la responsabilité.
La voix de l’épiscopat pour la défense de la vie
Les Marches pour la vie et la famille sont placées sous le patronage de la Conférence épiscopale polonaise. «Nous avons préparé et envoyé aux fidèles une lettre pastorale pour la défense de la vie conçue. Nous savons que l’Église défend la vie dès le début», «qu’elle est un grand don de Dieu et qu’elle est protégée par diverses institutions, mais aussi par la Constitution de la République de Pologne, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et la Déclaration des droits de l’homme», a expliqué Mgr Tadeusz Wojda, président de la Conférence épiscopale polonaise, qui a invité les fidèles à participer aux marches.
Dans leur lettre, lue ce dimanche dans les églises, les évêques polonais ont souligné que la vie, «en tant que valeur suprême de chaque être humain et élément essentiel du bien commun, est un bien fondamental, supérieur à la liberté individuelle des autres». «C’est pourquoi, ont-ils conclu, personne n’a le droit, au nom de la liberté personnelle, de décider de la vie d’une autre personne».